Dans le cadre d’un projet scolaire, nous avons été invités à plonger dans un thème spécifique et à créer une affiche qui fusionne une réflexion artistique à la fois sémantique et visuelle. J’aimerais beaucoup connaître vos impressions et vos pensées sur cette démarche. Vos commentaires sont les bienvenus !
Dans cette affiche intitulée “L’homard m’a tuer”, j’explore la convergence entre l’injustice humaine et la fragilité de l’environnement à travers deux histoires parallèles : celle d’Omar Raddad, injustement accusé, et la condition précaire des homards, menacés par la surconsommation et des pratiques de pêche non durables.
Le coeur de mon projet repose sur l’affaire “Omar m’a tuer”, où une accusation écrite avec une faute d’orthographe a jeté le doute sur la culpabilité d’un jardinier, en raison de préjugés sociaux et raciaux. Cette affaire souligne comment les préjugés peuvent influencer le sort d’un individu. Parallèlement, je m’attarde sur le destin du homard, symbole de luxe mais aussi de souffrance, dont l’existence est compromise par les activités humaines.
Mon ambition est de créer une résonance visuelle et émotionnelle, en associant l’affaire judiciaire à l’exploitation des homards. J’intègre des éléments graphiques qui évoquent le jardinage, le luxe et la mer, notamment à travers des références visuelles telles qu’un jardinier du 18ème siècle, le motif de la grande vague de Kanagawa, et la typographie iconique de cette histoire. Les textures choisies, comme le papier journal et le papier jauni, soulignent la médiatisation de l’affaire et confèrent à l’ensemble une dimension mystérieuse et ancienne.
Cette approche multidimensionnelle vise à immerger le spectateur dans un univers où justice sociale et conservation de la nature se croisent, illustrant comment les préjugés et l’exploitation peuvent “tuer” tant les hommes que les espèces.
À travers cette affiche, je souhaite non seulement sensibiliser sur les thèmes de l’injustice et de l’exploitation environnementale, mais aussi inviter à une réflexion plus profonde sur notre responsabilité collective dans le maintien d’un équilibre entre l’humanité et la nature.